SOLEIL IRRESOLU © LABOFACTORY: Jean-Marc Chomaz, Laurent Karst, Greg Louis/ESSS, avec la participation de Margaux Maufroy, Valérian Vaude, Anouk Daguin et la complicité d’Aniara Rodado.
Une vibration sourde, un espace qui hésite à se déployer, un disque orange, tourmenté de tempêtes primordiales, occupe un des murs de la pièce, grande bouche torve d’un cosmos indécis. À distance de ce mur, trois formes noires élancées ont entamé un dialogue, dualité des lignes, réversibilité des rayons. Au centre du cylindre noir, une mince lentille liquide pulse, paysage de vagues lumineuses en réseau, quadrature insoluble, hésitante et mobile. Les deux autres formes semblent penchées sur ce micro-cosmos, deux grandes crosses ou bien sceptres commandant un royaume de lumière, l’une est mince, l’autre terminée d’un cône dont la base concave est identique en taille à la lentille lumineuse. Sur le mur, au rythme des ondes qui parcourent la mince couche liquide, le grand disque se déchire puis se calme, soleil irrésolu des origines, mémoire de l’instant primitif où le flot du temps n’avait pas encore décidé de la pente.
A muted vibration, a space about to unfold, an orange disc, tormented by primordial storms, occupies one of the walls of the room, as the big torn mouth of an undecided cosmos. Further from this wall, three slender black shapes have initiated a dialogue, duality of lines, reversibility of rays. At the centre of the black cylinder, a thin liquid lens pulses, landscape of networked light waves, insoluble, hesitant and mobile quadrature. The other two shapes seem to lean over this micro-cosmos. Two large sticks or sceptres commanding a kingdom of light, one thin, the other topped with a cone whose concave base is identical in size to the bright lens. On the wall, the large disc is torn apart at the rhythm of the waves travelling through the thin liquid layer, then calms down, as the unsolved sun of the origins, a memory of the primitive moment when the flow of time had not yet decided the slope.